
Once Upon A Time… In Hollywood
La lettre d’amour de Quentin Tarantino à Los Angeles 25 ans après son mythique Pulp Fiction !
Le cinéaste revisite Hollywood en évoquant la fin d’un époque, celle d’une industrie du cinéma en perte de vitesse et d’un glamour de moins en mois envoûtant.
9ème long métrage !
Quentin Tarantino pose sa caméra en 1969, l’année de l’amour libre, des hippies, d’une société en pleine mutation, celle qui annonce le déclin du western.
Le Hollywood de cette année est incarné à l’écran par les deux seules stars de l’époque : une ex-vedette de cinéma qui arpente les contours et les couloirs de la télé (Léonardo Di Caprio) et sa doublure (Brad Pitt).
Au milieu de ce tandem, une starlette en pleine ascension Sharon Tate (interprétée par la magnétique Margot ROBBIE) alors mariée et enceinte de Roman Polanski. Elle sera sauvagement assassinée par les membres de la secte Manson.
Tarantino choisit de réécrire l’histoire pour mieux se l’approprier.
La référence à l’affaire Manson occupe la seconde partie du film – de loin la meilleure. Cela vient se poser là, tel un couperet marquant à vif la fin d’une ère, tant cinématographique que sociologique et utopique.
Pour donner chair et vie à cette histoire :
Léonardo et Brad tiennent le haut de l’affiche. Le duo fonctionne à merveille. Tous deux cherchent à conquérir le Grand Hollywood.
Le jeu d’acteurs est savoureux, et Brad Pitt irrésistible, portant les années 70’s comme un gant.
Un casting de rêve qui a su créer l’évènement au dernier Festival de CANNES bien que le film, ayant divisé la critique, soit reparti bredouille du Palmarès.
De la volonté expresse de son auteur, l’intrigue et le contenu de son ONCE UPON A TIME… doivent demeurer le plus secret possible.
Rien ne sera donc dévoilé ici…
… si ce n’est que QT étant un fan inconditionnel de l’âge d’or hollywoodien ! Il convient de vivre son oeuvre comme une invitation au voyage. Se laisser prendre par la main en balade dans les endroits légendaires du Los Angeles des sixties. Passer des salles de cinémas célèbres aux interminables boulevards. Faire un stop par les plateaux de tournage.
Dans ce monde désormais disparu, l’oeil de Quentin, Brad et Léo s’y promènent, voyant se tourner devant eux la page du mythe californien.
ONCE UPON A TIME IN HOLLYWOOD un conte qui doit se regarder à hauteur de l’enfant qu’était QT lorsqu’il a commencé à prendre goût au cinéma.
Cet enfant de Los Angeles a pris ses marques dans cette mégapole américaine. On y retrouve la douce nostalgie propre à cette époque révolue, où la machine à rêves vole en éclat sous nos yeux ébahis.
En se servant d’un drame historique pour servir sa trame narrative, c’est surtout de cinéma dont nous parle l’immense QT. Une vraie déclaration au 7ème Art et à son amour infini pour la ville qui l’a vu grandir.
Malgré quelques répliques moins corrosives qu’à l’accoutumée et une structure scénaristique que certains jugeront un brin paresseuse (pas du tout mon avis, bien au contraire), cette comédie aux allures pop est avant tout un bel hommage à la Cité des Anges. En ce sens, le pari est divinement relevé.
Quentin Tarantino a toujours annoncé qu’il mettrait un terme à sa carrière de réalisateur une fois le cap de son 10ème film passé…
Nous ne sommes plus très loin du compte… Ce 9ème opus s’annonçant comme extatique et pour le moins fascinant. Gageons que son ultime oeuvre sera de l’ordre de l’apothéotique !!
Laurence SALFATI.
Pas le meilleur Tarantino…
dur !!! et selon vous, le meilleur, c’est ?